Edito du 04/02/14

Pour ne pas laisser la rue à la droite et à l'extrême droite,

stoppons ce gouvernement PS-MEDEF ! 

Racistes, antisémites, sexistes, homophobes, anti-IVG se sont retrouvés pour battre le pavé le 26 janvier dans un grand raout d’extrême droite appelé « Jour de colère ». Des partisans de la « Manif pour tous », des groupes fascisants, des fans de Dieudonné se sont mélangés et beaucoup ont remis ça dimanche dernier pour un second round contre l’égalité entre homo et hétéro devant le mariage... et ont une nouvelle fois fait reculer piteusement le gouvernement !

Ne pas se tromper de colère

Des gens comme Dieudonné et autres pseudo anti-système, qui ont tellement de pognon qu’ils peuvent planquer 650 000 euros sous un matelas, arrivent à entraîner des salariés, des jeunes des quartiers populaires, des chômeurs qui continuent de voir leur vie plonger dans la précarité pendant que 35 nouveaux milliards sont donnés rubis sur l’ongle aux patrons. Charrettes de licenciements, salaires en berne et protection sociale réduite à néant, il est là le terreau sur lequel se développent les divisions de notre camp social et le succès de ceux qui les encouragent. 

Notre camp social soit s’unir ! 

Samedi dernier, une première lueur d’espoir a surgi : environ 40 000 personnes ont manifesté dans toute la France pour défendre le droit à l’IVG qui est autant menacé par une loi comme dans l’État espagnol que par les coupes budgétaires dans les hôpitaux ou la suppressions des aides en direction des plannings familiaux en France. Ce combat pour que les femmes puissent disposer de leur corps doit nous montrer la voie : ce n’est pas l’origine, la religion ou l’orientation sexuelle qui définit notre combat mais nos intérêts communs contre l’exploitation et l’oppression. 

Les salariéEs aujourd’hui subissent, toutes et tous, la politique du gouvernement Hollande-Ayrault, c’est donc tous ensemble qu’ils doivent reprendre le chemin des grèves et de la rue. 

Faire converger les luttes

Il n’y aura pas mille moyens de mettre un coup d’arrêt à la politique de ce gouvernement au service des patrons : des bagarres dans les entreprises qui licencient aux profs qui revendiquent des créations de postes en passant par les grèves pour des augmentations de salaires, nous devrons construire un mouvement interprofessionnel capable d’arrêter la casse sociale. 

Les occasions n’ont pas manqué : l’ANI, la contre-réforme des retraites, les rythmes scolaires. Les raisons de la colère sont nombreuses mais les directions syndicales ont fait d’autres choix que la défense inconditionnelle des salariéEs. Elles ont choisi la voie du « dialogue social »... En clair : La voie de la gestion de la crise aux côtés du gouvernement. 

Ce qui serait pourtant vital c'est que la colère du monde du travail puisse enfin s'exprimer lors d'une première journée de grève interprofessionnelle qui permettrait de rassembler toutes celles et ceux qui se battent de manière isolée ou dispersée. Elle serait l'occasion d'exiger l'arrêt des licenciements, la création de milliers de postes utiles dans les services publics et l'augmentation des salaires. Contre la politique du gouvernement, ce sont ces revendications-là que notre camp social doit maintenant exprimer et gageons que si nous étions des centaines de milliers à les crier dans la rue, ça changerait le climat ! 

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