Edito du 19/05/14

En France, comme dans toute l'Europe,

préparons les luttes sociales de demain !


Les élections européennes de dimanche risquent de voir arriver en tête... les abstentionnistes. Un profond signe de dégoût ou d’indifférence envers les différents partis, de droite comme prétendus de gauche qui gouvernent et les institutions européennes qu’ils dirigent ! Il n’y a pas de raison que les politiciens tiennent davantage leurs promesses au Parlement européen qu’à l’Assemblée nationale !

Le refrain mensonger du nationalisme

Alors que le plan d’austérité de Valls est une véritable déclaration de guerre aux classes populaires, le PS a le culot de mener campagne pour les européennes en s'affirmant contre l'austérité... en Europe !

Les gouvernants de droite comme de gauche voudraient nous faire croire que la démolition des retraites, les privatisations de services publics et toutes les attaques contre le monde du travail seraient imposées… par l’Europe. Bref, que ce serait « la faute à Bruxelles ». En fait, cette petite musique est assez connue et, de Montebourg au Front National, elle est reprise sur tous les tons par bon nombre de politiciens de droite, d’extrême droite ou de gauche en campagne.

La faute à Bruxelles ? Sauf que la Commission européenne est désignée par les dirigeants politiques de chaque pays membre et que ses décisions sont soumises à leur veto, a fortiori celui des pays les plus puissants de l’Union européenne, dont la France !

Vive l’Europe des travailleurs !

Un repli dans nos frontières nationales ne nous renforcerait pas vis-à-vis de cette classe de rapaces bien de chez nous. Dans ce qu’ils appellent la « souveraineté nationale », il n’y a pas là l’ombre d’une perspective qui améliorerait notre situation.

Nous aurions tout à perdre à nous couper des travailleurs des autres pays, payés moins chers et plus durement exploités. Au contraire, c’est auprès d’eux, qui souvent travaillent pour les mêmes entreprises qu’ici, que nous trouverons nos alliés dans les luttes à venir. Dans cette campagne pour les élections européennes, le Nouveau parti anticapitaliste défend les intérêts des travailleurs en affirmant qu’à travers les frontières, c’est bien une seule et même classe qui se fait exploiter et devra s’unir pour inverser la vapeur.

Des mesures d’urgence pour les classes populaires !
- Arrêt des subventions aux entreprises privées ; arrêt des privatisations et création d’emplois publics.
- Interdiction des licenciements et des suppressions de postes, réduction du temps de travail sans diminution de salaire ni augmentation des cadences pour partager le travail.
- Augmentation des salaires et pensions de 300 € par mois, avec augmentation automatique en fonction de celle des prix. Pas de salaires inférieurs à 1 700 € nets.
- Ouverture des livres de comptes et suppression du secret des affaires, pour savoir ce que les capitalistes font des richesses produites par les travailleurs.
- Suppression du marché des droits à polluer ; sortie du nucléaire.
- Régularisation de tous les sans-papiers ; droit effectif et gratuit à l’IVG et à la PMA pour les femmes.
Ces mesures ne pourront être imposées que par une puissante mobilisation des classes populaires. Les travailleurs, qui font tourner l’économie et organisent tout ce qui est nécessaire à la société, peuvent inverser le rapport de force grâce à leurs luttes.

Voter pour le NPA le 25 mai (et dans les deux circonscriptions où le NPA n'est pas présent voter pour Lutte Ouvrière) sera une occasion d’exprimer notre colère contre le gouvernement et ce système capitaliste qui broie nos vies. Ce sera soutenir un plan de sauvegarde du monde du travail qui ne pourra être imposé que par le “tous ensemble” dans la rue et dans la grève.




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