Edito du 09/06/15

D’Athènes à Paris : 

à bas les créanciers, les patrons 

et le gouvernement Hollande qui les soutient !



Énième round de négociation ce week-end entre le gouvernement grec d’Alexis Tsipras et Jean-Claude Juncker le président de la commission européenne.

Aucun plan de remboursement n’est acceptable !

Il y a aujourd’hui plus de 25 % de chômage soit plus d’un million de chômeurs dont 73% de longue durée et 50% dans la jeunesse. Le salaire minimal est à 580 euros. Enfin, les salaires nets ont reculé en moyenne de 14,6 %, et de près de 30% dans certains secteurs comme l’industrie du tourisme revenant ainsi au niveau des revenus de 1997.

Annulation de la dette !

Tsipras, pourtant porté par un élan populaire issu des vagues de grèves et d’occupation, tente depuis le début de concilier les revendications contre l’austérité aux exigences capitalistes. Mais il penche malgré tout plutôt du côté des bons élèves du FMI et ne refuse pas de verser les 7,2 milliards de remboursement d’emprunt contractés par le gouvernement précédent. Il montre seulement les dents pour des délais de paiement mais pas pour les paiements qui auront pour conséquences de nouvelles mesures d’étranglement : privatisations ou encore suppression des retraites anticipées.

Par contre, ce qui n’est pas dans les tuyaux de Tsipras c’est cette revendication sans ambiguïté : annulation pure et simple de la dette qui aujourd’hui étrangle les travailleurs et la jeunesse de Grèce.

Hollande du côté des étrangleurs en Grèce comme en France

La France détient environ 40 milliards de la dette grecque. Elle fait donc mine d’être aux abois à la seule évocation de l’annulation. Le gouvernement a même tenté de faire trembler dans les chaumières en disant que le paiement de la dette grecque coûterait 600 euros par habitant en France !!

Il y aurait pourtant une solution bénéfique aux classes populaires en Grèce comme en France : libérer la Grèce de sa dette à la France. Comment ? En abandonnant le Pacte de responsabilité qui va coûter environ 50 milliards d’euros pour satisfaire le patronat et un peu plus paupériser les salarié-e-s.

Soutenir les travailleurs en Grèce en affaiblissant notre gouvernement ici !

Partout en Europe, avec des rythmes différents, la crise se paye sur le dos des classes populaires. Aujourd’hui, le revenu des 10 % les plus riches est 9,6 fois plus élevé que celui des 10 % les plus pauvres dans le monde. Il est vraiment temps de mettre un coup d’arrêt à la politique de tous ces profiteurs !

Le 11 juin, les hospitaliers et les profs seront de nouveau en grève. Ils nous montrent eux aussi le chemin à prendre. Pour stopper les agressions du gouvernement et des patrons contre nos conditions de travail et nos emplois, il faudra qu'on se rejoigne, tous ensemble, dans la rue et dans la grève, public et privé. Et ainsi, en France, en Grèce et ailleurs, nous ferons plier les exploiteurs capitalistes !

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