Edito du 20/09/2016


 

Après le 15 septembre, la lutte continue !

Plus de 170 000 personnes ont de nouveau défilé jeudi 15 septembre contre la loi Travail, adoptée en août après un nouveau passage en force du gouvernement. L'été n'est clairement pas venu à bout de la détermination de dizaines de milliers de jeunes, de travailleurs et de travailleuses, toujours aussi révoltés par l'ignominie de ce gouvernement PS-MEDEF. Nous sommes toujours une large majorité dans le pays à refuser la loi El Khomri et son monde d'injustice et de reculs sociaux.

Les matraques et la prison pour toute réponse
Le gouvernement a depuis longtemps renoncé à toute prétention démocratique. C'est à coup de « 49-3 » qu'il a fini par imposer sa loi (avec le soutien passif des soi-disant « frondeurs » du PS et la bénédiction de la droite). C'est dans le cadre d'un état d'urgence sans cesse renouvelé qu'il a interdit des manifestations en juin dernier et qu'il s'acharne toujours contre les militants et militantes qui s'opposent à lui.
Depuis le début de la mobilisation, en mars dernier, plus d'une trentaine de syndicalistes et manifestants ont été condamnés à de la prison ferme. Et jeudi dernier, un travailleur hospitalier syndicaliste de SUD a perdu l'usage d'un oeil suite à un tir de grenade par la police !
Le message du gouvernement est sans ambiguïté : pour les patrons et les puissants, les milliards et la liberté totale pour exploiter et virer les salariés. Pour ceux et celles qui osent relever la tête, se révolter, tenter de mettre en échec cette politique, une répression brutale et féroce.

Relaxe pour les Goodyear !
En 2013, le géant du pneu Goodyear a licencié 1143 ouvriers de l'usine d'Amiens. Depuis, seuls 120 d'entre eux ont retrouvé un emploi en CDI, alors que trois se sont suicidés. Le gouvernement et la justice ont-ils décidé de punir les responsables ? D'arrêter les patrons et les actionnaires qui n'hésitent pas à détruire ainsi des vies ?
Au contraire ! Ce sont huit syndicalistes qui ont été condamnés à de la prison ferme pour une prétendue « séquestration » de cadres (alors même que les cadres en question ont retiré leur plainte !). Le 19 octobre s'ouvrira leur procès en appel. Une grande mobilisation aura lieu à Amiens les 19 et 20 octobre. Tous ceux et celles qui refusent les mauvais coups et l'injustice sociale doivent y être pour exiger que les ouvriers soient relaxés. Se battre pour défendre son emploi et son avenir, ce n'est certainement pas un crime : c'est un droit plus que légitime !

Toutes et tous à Amiens !
Aux côtés des Goodyear se retrouveront les autres travailleurs et travailleuses aujourd'hui menacés de licenciement. Ils sont 5000 chez SFR (avec un risque de disparition de 1000 autres emplois chez les sous-traitants), 480 chez Alstom, 230 chez Philips, 750 chez Intel, 600 chez Servier, 500 chez HSBC, 400 chez Airbus... Et encore des centaines, voire des milliers ailleurs.
Ce monde dans lequel les salariés peuvent se faire jeter comme de vulgaires kleenex après avoir été exploités des années durant, c'est le monde rêvé du MEDEF, d'El Khomri, de Valls, de Hollande, de leur ancien ami Macron, de Juppé et Sarkozy, de Le Pen et du FN...
Leur cauchemar, ce serait une victoire en justice des travailleurs de Goodyear et la convergence de toutes les luttes. À nous de le transformer en réalité !

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