Conférence nationale jeunes du NPA : face à la guerre et à l'état d'urgence, prenons des initiatives militantes dans la jeunesse !

Une nouvelle situation s’est ouverte avec les attentats de novembre. Le terme de « génération Bataclan » est venu exprimer une prise de conscience de ce monde de barbarie dans lequel la jeunesse va grandir. Il est clair qu’avec l’état d’urgence, le gouvernement est en partie parvenu à légitimer une politique répressive à l’encontre des manifestations, et raciste avec la déchéance de nationalité.

Une jeunesse pas encore au garde-à-vous !

Pourtant, la jeunesse n’a pas été mise au garde-à-vous, on a même pu rencontrer durant les jours qui ont suivi l’attentat une frange significative qui refusait la guerre, ou au moins s’interrogeait sur ses objectifs réels. Les interdictions de manifester n’ont pas non plus été tellement suivies, par exemple durant la COP21, alors même que la majorité des organisations réformistes et syndicales appelaient à respecter l’état d’urgence. Dans cette situation, il est plus que jamais nécessaire pour les anticapitalistes de défendre leur propres perspectives révolutionnaires pour chercher à regrouper et à gagner les jeunes qui se politisent. Concernant la guerre en Syrie, intensifiée par le gouvernement Hollande, nous expliquons les responsabilités de l’impérialisme et la nécessité de sortir du capitalisme pour en finir avec ces conflits. Face au gouvernement, nous défendons la perspective d’une contre-offensive générale des jeunes et des travailleurs, qui vienne balayer l’état d’urgence et la politique du patronat.

Prendre des initiatives, c'est possible et nécessaire

Beaucoup de militants déplorent l’absence d’un mouvement anti-guerre, mais le problème réside bien souvent dans le manque de perspectives données aux jeunes. A l’université de Nanterre, l’expérience a été tentée par les militants du NPA de regrouper largement pour appeler à un meeting unitaire contre la guerre. La réunion a été une réussite, puisqu’elle a permis de regrouper 150 étudiants ; plusieurs dizaines d’entre eux ont souhaité être recontactés pour s’engager. La question se pose de la même manière face aux manifestations interdites par le gouvernement, qu’il faut chercher à maintenir. La multiplication de ces initiatives pourrait contribuer à changer le climat guerrier et à donner une légitimité aux révolutionnaires.

La plateforme E pour défendre cette orientation

La prochaine conférence nationale jeunes du NPA (CNJ), prévue au mois de février, sera l’occasion de discuter de la situation dans la jeunesse et des possibilités d’intervention qui existent pour les révolutionnaires. Des luttes de « sans-facs » en début d’année aux initiatives prises aujourd’hui contre la guerre, ces expériences montrent que les mobilisations dans la jeunesse sont possibles quand il existe une force militante qui se met en situation de diriger l’affrontement, à partir d’une colère et d’une implantation. La plateforme E, que nous présentons au vote, sera l’occasion de défendre la perspective d’un secteur jeune utile pour former des militants capables d’apporter des réponses politiques et de prendre des initiatives dans la lutte de classes.

Courant A&R

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