Procès des Goodyear : justice de classe, justice des riches et des patrons !



Ce mercredi 11 janvier, avait lieu le rendu de jugement du procès en appel des 8 salariés de Goodyear Amiens, condamnés en première instance à 24 mois de prison dont 9 fermes pour avoir défendu leurs emplois.

Pour ce deuxième rendez-vous de solidarité ouvrière en quelques mois, après le grand rassemblement des 19 et 20 octobre 2016, c’est avec colère et dégoût que nous apprenons le verdict : 1 relaxe, 2 condamnations à 3 mois de prison avec sursis, 5 condamnations à 1 an de prison avec sursis et pour tous, inscription au casier judiciaire et 5 ans de mise à l’épreuve ! Bien sûr, la peine est moins forte qu’en première instance et ce, uniquement grâce à la combativité des salarié-e-s et de leurs soutiens.

Mais comment encore parler de justice face à une telle mascarade ? Les bandits, les voleurs et la racaille ne sont pas à chercher du côtés des salarié-e-s qui luttent pour une vie meilleure mais sous les ors de la République et de la finance : Balkany, maire de Levallois-Perret qui multiplie les mises en examen pour fraude fiscale, blanchiment de fraude fiscale et corruption passive ; Nicolas Sarkozy et ses comptes de campagne 2012 ; Cahuzac qui ne se souvenait plus qu’il pratiquait l’évasion fiscale ou encore très récemment, Christine Lagarde, présidente du FMI qui, pour avoir « négligé » 400 millions d’euros de fonds publics dans l’affaire Tapie s’en tire avec une dispense de peine ! Tout ce gratin s’en sort à chaque fois par une pirouette. Mais ce n’est pas la même musique pour celle et ceux de notre camp social qui en plus de livrer des combats contre les patrons qui licencient, doivent s’affronter à maintes reprises à la justice de ce pays, plus prompte à être clémente avec les nantis.

Les camarades de Goodyear vont se pourvoir en cassation mais en attendant, c’est en coupables et en criminels qu’ils sont traités. En attendant, ce sont encore de longues procédures judiciaires à subir. Tout ça parce que défendre ses droits, ses convictions deviennent des délits comme l’attestent d’ailleurs les 1660 procès en cours de salarié-e-s dans le cadre de luttes pour la défense de leurs emplois et contre la Loi travail.

Nous serons aux côtés de Mickaël Wamen et de ses collègues comme depuis le début pour les soutenir. Mais plus encore, alors que l’action syndicale et militante est chaque jour davantage criminalisée, que la loi El Khomri commence à s’appliquer et que pas un jour ne passe sans une nouvelle annonce de charrettes de licenciements, il est plus que temps de reprendre le chemin de la grève et de la rue pour en finir une bonne fois pour toute avec la loi travail et son monde capitaliste qui n’aura de cesse de charrier guerre et misère.

Relaxe pour les Goodyear ! Toutes et tous ensemble, le combat continue !

Montreuil, le 11 janvier 2017

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